Tous les documents et photos présentés ici proviennent de l’exposition réalisée en juillet 2010 par l’association Roquefort Histoire et Patrimoine.
A l’origine, la vigne est une plante grimpante qui pousse à l’état sauvage au Moyen- Orient, en Arménie et en Asie Mineure.
Sa culture remonte à environ 8000 ans avant Jésus-Christ. C’est cependant en Grèce, 1500 ans avant notre ère que la viticulture se perfectionne et que le vin est considéré comme un breuvage amené par les dieux. Dionysos, fils de Zeus, est censé avoir donné la vigne aux humains.
Mais avant de déguster ce « divin breuvage », bien des travaux sont nécessaires. Les viticulteurs, les tonneliers ont utilisé pour se faire de nombreux outils. Cet outillage s’est très peu modifié au cours des siècles, tous les travaux se faisaient manuellement,ce n’est qu’à la fin du 18ème siècle et au 19ème que commence la mécanisation de l’agriculture.
LE TRAVAIL DE LA VIGNE
LES HOUES
La houe est le premier instrument aratoire (qui a rapport au labourage) utilisé par l’homme, c’est l’ancêtre de l’araire et de la charrue.
(collection R Masquet)
La houe dentelée: formée par un grand fer presque carré dont la partie supérieure est plein et la partie inférieure découpée en trois dents en forme de triangle pointu.Elle est utilisée pour effectuer des binages entre les vignes.
(collection R Masquet)
Le bigot, appelé aussi bident, est utilisé pour dépierrer les vignes dans le sud de la France.
PICS
Le pic est destiné à défricher un terrain inculte, à nettoyer les sols durs et pierreux.
PLANTOIRS
(collection Bernard Cantié)
A l’intersection des lignes, des trous étaient creusés à l’aide d’une »plantadoira ». On y introduisait « la porreta » ( le plant) que l’on arrosait pied par pied pour que la terre fine se tasse bien autour.
(Collection R Masquet)
Dans les régions méditerranéennes, l’araire était tirée surtout par un mulet ou un âne.
Le collier d’épaule a été inventé au Moyen Age.
ARAIRE
(Collection Bernard Cantié)
L’araire, utilisé universellement pendant des millénaires, ne retourne pas le sol mais effectue un travail d’ouverture peu profonde de la terre pour préparer l’ensemencement dans les cultures céréalières et pour nettoyer et aérer le sol dans les vignobles. Son usage s’est maintenu en Europe jusqu’au début du XXe siècle, principalement dans le sud.
Cette photo prise en 1975, nous montre Pierre Tichadou avec la dernière mule de Roquefort, »Belou » en train de labourer une vigne au lieu-dit « Les Cabanettes ».En arrière plan, on remarque l’entaille faite par les travaux de construction de l’autoroute au « Col de l’Agrède ».
LES CHARRUES EN BOIS
(Collection Jean-Marc Boulard)
Construites avec un bâti entièrement en bois, ce sont les charrues les plus anciennes.Seules les parties tranchantes, soc, versoir et oreille ainsi que le régulateur sont en fer.
REILLE
(Collection Bernard Cantié)
Au XVIIIe siècle, le soc en bois est remplacé par un soc entièrement en fer, appelé reille. Les reilles les plus anciennes sont forgées d’une seule pièce. Dès le milieu du XIXe siècle, ces socs sont remplacés par des socs coulés en fonte.
LO GRAPIN
(Collection Jean-Marc Boulard)
CHARRUE DECAVAILLONNEUSE
(Collection Jean Marc Boulard)
TREUIL DESTINE A L’ARRACHAGE DE LA VIGNE
(Collection Jean-Marc Boulard)
TIRE- BOUCHON POUR BARRIQUE
(Collection R Masquet)
Ce tire-bouchon ou tire bonde était utilisé pour ouvrir le tonneau. La bonde est un trou rond, au centre du tonneau fermé par un bouchon de bois ou de liège.
SCEAU A BONDE
(Collection Bernard Cantié)
Il était utilisé pour incruster des plaques en fer sur les tonneaux.
COUPE MARC OU « TALHA RACA »
(Collection Jean-Marc Boulard)
Ils datent du XIXe et du début du XXe siècle. En fer avec un manche en bois.
LES OUTILS DE LA TAILLE
« LA PODA »
(Collection R Masquet)
Serpe méridionale à bec ou à ergot, la forme de cet outil n’a guère varié depuis l’antiquité romaine, où il portait le nom de » Falx vineatica ».
Cet instrument tranchant monté sur un manche en bois a été utilisé jusqu’à la fin du XIXe début du XXe siècle, époque où il a laissé la place aux ciseaux aux manches de fer puis de bois pour pratiquer la taille.
(Collection R Masquet)
Serpe à croc unique sans dos tranchant.
SCIE ÉGOÏNE
(Collection R Masquet)
A partir de 1860, certains vignerons remplacent la serpe à dos tranchant par la scie égoïne pour enlever les bois morts. cette scie est composée d’une simple lame fixée à un manche.
FAUCILLES ET SERPES A ROGNER
Le travail de rognage consiste à couper les extrémités des hauts sarments. Il se fait à l’aide de la serpe à rogner: faucille en forme de croissant.
LOS CISELS
(Collection R Masquet)
A la fin du XIXe siècle, la scie égoïne et la serpe sont remplacées par le sécateur coupe-ceps qui grâce à son manche, en fer puis en bois, relativement long et grâce à ses robustes lames permet de couper facilement et rapidement les bois.
LES OUTILS DE TRAITEMENT
LO PAL
(Collection R Masquet)
Pal en cuivre et fer. Parmi les divers traitements essayés pour lutter contre le puceron responsable du phylloxéra, il faut noter l’emploi de sulfure de carbone, injecté dans le sol à l’aide du pal ou bien, là cela était possible, par la submersion.
BOITES A SOUFRE
(Collection R Masquet)
Jusqu’au début du 19ème siècle, la vigne ne connaissait pas les attaques de parasites. Vers 1847-1850, l’oïdium, champignon d’origine américaine, déssèche les parties vertes de la vigne. Cette maladie a été combattue par des soufrages réguliers avec ces appareils très simples dans leur conception.
VERSEUSE EN FER
(Collection R Masquet)
Cet outil était utilisé au XIXe siècle pour ébouillanter les pieds de vigne infestés par la pyrale (papillon dont la chenille s’attaque aux végétaux).
PULVÉRISATEUR A POMPE
(Collection Yvon Castan)
SULFATEUSE
(Collection Bernard Cantié)
Pour lutter contre le mildiou qui comme l’oïdium, arriva d’Amérique dans les années 1878-1880, les vignerons utilisèrent du sulfate de cuivre (ou bouillie bordelaise) dans ce pulvérisateur à dos.
SOUFFLET A MAIN
(Collection Robert Masquet)
SULFATEUSE MARQUE LA TORPILLE
(Collection R Masquet)
LES OUTILS DE LA TONNELLERIE
SCIE A DÉBITER
(Collection R Masquet)
Cette scie était déjà utilisée à l’époque romaine.
LA DOLOIRE
La doloire est un outil très ancien qui remonte à l’époque de Charlemagne.Le taillant légèrement galbé présente la forme d’un rectangle, sa lame est grande, son manche est courbé et emmanché dans une douille très longue.C’est le poids de l’outil, dont le manche est appuyé sur la cuisse du tonnelier, qui permet de trancher les parties du bois qu’il veut enlever pour donner la forme désirée à la douelle, ce qui exige de sa part une grande précision.
LA PLANE DROITE
(Collection Bernard Cantié)
LA VARLOPE
(Collection R Masquet)
La varlope est un grand rabot de 70 à 74 cm de long et de 6 à 8 cm d’épaisseur et de 10 cm de hauteur. Son fût est muni d’une poignée en bois à son extrémité, poignée destinée à pousser la varlope. Le fer de cet outil,maintenu par un coin en bois comme la rabot classique est assez large.
Ce grand rabot permet de raboter très rapidement les planches.
MARTEAUX EN BOIS
ASSE OU ROGNOIR DE TONNELIER
(Collection Bernard Cantié)
L’asse du tonnelier ou paroir est une hache dont le fer est placé transversalement au manche.Son taillant est très large, concave et fortement recourbé, il est muni d’un manche très court: 15 cm environ.
VILEBREQUIN
(Collection R Masquet)
L’ouverture du fond du tonneau pour soutirer se fait soit à l’aide d’un vilebrequin tel que celui utilisé par les menuisiers soit par un outil spécifique à la tonnellerie appelé « mèche à manche ». Cet outil est composé d’une tige en acier terminée par un couteau creux.
MÈCHE A MANCHE
(Collection Bernard Cantié)
TIRETOIR OU CHIEN
(Collection Bernard Cantié)
Cet outil servait à la mise en place des feuillards.Un feuillard est une branche flexible,fendue en deux qui sert à faire des cerceaux de tonneau.
MARTEAU A PLACER LES FEUILLARDS
(Collection Bernard Cantié)
OUTILS DES VENDANGES
SABOTS
(Collection R Masquet)
TONNELETS
(Collection Bernard Cantié)
Pour se désaltérer durant les vendanges.
SÉCATEURS
(Collection Bernard Cantié)
A partir du début du 20ème siècle, beaucoup de vendageurs ont remplacé la serpette par le sécateur pour couper les grappes.
SERPETTES
(Collection R Masquet)
COMPORTE
La comporte vide est appelée « una semal », elle prend le nom de « costal » quand elle est pleine.
L’OUTIL DU « QUICHAÏRE »
Celui qui était chargé de tasser, « quicher » les grappes dans la comporte, utilisait cette masse en bois taillé dans un alaterne, parfois par un berger.
HOTTE
(Collection R Masquet)
Un grand merci pour cette très belle collection
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Superbe collection et merci car j’ai appris un tas de chose
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Très bien avec des noms patois pas « d’cheu nous » dans l’Poitou
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Bonjour , j’ai une question . Mon père était un collectionneur d’objet de la vigne . Nous cherchons un site ou des relations , pour faire connâitre cette grosse collection et par la suite la vendre . Si vous pouvez m’éclairer s’il vous plait . Merci d’avance
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Bonjour,
Désolé de ne pouvoir vous aider. Les photos des outils anciens de la vigne ont été faites chez des particuliers. Nous ne faisons pas commerce des outils.
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Bonjour, je possède une vieille cuve en cuivre poinçonnée « demi hectolitre ene clottes sigean » datant probablement de la moitié du 19éme siècle.
elle a deux poignées et deux cales en bois sur sa circonférence.
Pouvez vous me dire quelle était sa fonction (a cause des deux cales en bois).
En vous remerciant, cordialement, JPh Argouze.
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Bonjour monsieur,
désolé mais c’est bien difficile de vous répondre, nous ne sommes pas experts en la matière et sans photo, c’est encore plus compliqué.
Peut être, pouvez vous contacter un viticulteur ou bien voir avec Marc Pala qui habite Sigean?
Bien cordialement, Philippe Castan.
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Merci beaucoup de votre réponse, je vais contacter mr Pala.
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